L'hypothermie pourrait augmenter le taux de survie aux AVC ischémiques
Publié par La Pharmacienne le Février 07 2011 05:59:00
Un rapport sur le refroidissement thérapeutique, visant à améliorer le taux de survie à un AVC ischémique, vient d'être présenté par des scientifiques de l'EuroHYP (le réseau européen pour la recherche sur l'hypothermie) à Bruxelles lors d'une conférence. Ceci devrait aboutir sur une étude internationale qui sera prochainement lancée sous la forme d'un essai clinique international...
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Un rapport sur le refroidissement thérapeutique, visant à améliorer le taux de survie à un AVC ischémique, vient d'être présenté par des scientifiques de l'EuroHYP (le réseau européen pour la recherche sur l'hypothermie) à Bruxelles lors d'une conférence. Ceci devrait aboutir sur une étude internationale qui sera prochainement lancée sous la forme d'un essai clinique international.



Qu'est-ce qu'un AVC ischémique ?

Les AVC (Accidents Vasculo-Cérébraux) se distinguent en deux familles: les AVC ischémiques et les AVC hémorragiques. Les premiers sont dus à l'occlusion d'une artère cérébrale (ou à destination cérébrale), ce qui entraîne un manque d'alimentation en oxygène et en glucose du cerveau. Les seconds sont dus à la rupture d'un vaisseau sanguin, généralement déjà endommagé, et soumis à une pression sanguine excessive.


Un AVC peut se produire à tout âge, même si l'âge moyen de survenue est de 70 ans. Il représente une grande partie des causes d'hémiplégie et touche 100 000 personnes par an en France. Quant au taux de mortalité, il est de 20% à un mois de l'accident, et de 40% à un an. Il s'agit de la deuxième cause de mortalité au monde, et la troisième en France (après les cancers et les cardiopathies). Les AVC causent la mort de 5,5 millions de personnes par an dans le monde (Le mot monde peut désigner :) (1 000 européens par jour), et représentent 4% des dépenses de santé des pays développés. Dans les cas de survie, les personnes deviennent malhereusement dans la mojorité des cas handicapées.



En quoi consiste cette étude ?

Le recours au refroidissement thérapeutique consiste à faire baisser de quelques degrés le corps d'une personne. D'après l'EuroHYP, cette technique pourrait augmenter les taux de survie aux AVC ischémiques, mais également réduire le risque de handicap physique. Le but est d'abaisser la température du corps à 35 degrés afin que le cerveau entre dans une sorte "d'hibernation", en réduisant ainsi son besoin en oxygène et prévenant les dommages supplémentaires qu'il subit habituellement après un AVC.


Cet essai clinique international de phase 3 devrait concerner 80 hôpitaux en Europe (dont certains en France), et devrait être réalisé auprès de 1 500 patients. Les spécialistes attendent un financement de l'Europe afin de mettre en place cet essai clinique.


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