L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Une cause génétique d'obésité sévère identifiée
Une nouvelle cause génétique d’obésité sévère a été identifiée par une équipe internationale de chercheurs. La perte d’une partie du chromosome 16 serait ainsi responsable d’environ 0,7% des cas d’obésité morbide.
Les travaux publiés aujourd’hui dans la revue Nature par une équipe de chercheurs français, suisses ou britanniques confirment que l’obésité sévère peut avoir une cause génétique rare, un peu comme une maladie orpheline. Ils montrent aussi que ces causes sont parfois communes à l’obésité et à des pathologies neurologiques et psychiatriques.
L’équipe coordonnée par Philippe Froguel, chercheur au CNRS (Université Lille 2/Institut Pasteur de Lille) et à l’Imperial College London (GB), a mis en évidence un lien entre l’absence d’une partie du chromosome 16 et la survenue d’une obésité dite morbide, correspondant à un indice de masse corporel supérieur à 40 kg/m2.
Cette anomalie génétique, appelée microdélétion, a d’abord été identifiée par une équipe suisse (CHUV, Lausanne) chez une trentaine de patients souffrant d’obésité et de retard dans les apprentissages scolaires. La recherche a été étendue à huit cohortes européennes regroupant plus de 16.000 personnes. Dix-neuf personnes porteuses de cette délétion sur le chromosome 16 et atteinte d’obésité morbide ont été identifiées. En revanche cette microdélétion, qui implique la perte d’une trentaine de gènes, n’a été retrouvée chez aucune personne ayant un poids normal.
La perte de cette petite partie d’ADN augmente de 5000% le risque d’obésité sévère chez les personnes qui en sont porteuses (le risque est multiplié par 50). La délétion est transmissible. Jusqu’à présent les variantes génétiques identifiées dans la survenue de l’obésité ont un impact plus modeste, de 10 à 50% par gène, soulignent les chercheurs du CNRS.
Les chercheurs doivent encore déterminer le rôle de ces 31 gènes manquants dans l’obésité. De précédents travaux ont suggéré que certains étaient impliqués dans des pathologies psychiatriques comme l’autisme et la schizophrénie, ou des retards de développement.
Ce n’est pas la première fois que des pertes de gènes sur le chromosome 16 sont liées à l’obésité. Une étude britannique publiée en décembre dernier soulignait ainsi le rôle du gène, SH2B1, important pour la régulation des niveaux de sucres dans le sang, absent chez des enfants obèses.
L’obésité demeure une maladie aux origines et aux causes multiples. Les changements de mode de vie, la sédentarité conjuguée à une nourriture trop riche en graisses et en sucres, expliquent l’augmentation importante de l’obésité dans les pays développés. Cependant connaître les facteurs génétiques qui favorisent l’obésité morbide chez certaines personnes permettra d’améliorer leur prise en charge médicale, souligne les chercheurs.