L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Le traitement de la maladie parodontale ne réduit pas le risque d’accouchement prématuré
Les causes de l’accouchement prématuré sont multiples et il a été démontré que les infections en cours de grossesse peuvent entraîner un accouchement prématuré spontané, souvent associé à un faible poids à la naissance.
Des études épidémiologiques ont suggéré que les maladies parodontales pouvaient être un facteur de risque d'accouchement prématuré ou de prématurés de petit poids. Par conséquent l’hypothèse a été émise que le diagnostic d’une maladie parodontale chez une femme enceinte et son traitement pourraient réduire les effets négatifs de cette infection sur la grossesse. Mais les résultats de deux études menées sur ce thème ont été contradictoires.
Dans ce contexte, une étude multicentrique et randomisée a évalué l’impact du traitement de la maladie parodontale (MP) pendant la grossesse sur l’incidence de l’accouchement prématuré spontané (<35 SA). Au total 3 563 femmes enceintes de 21-24 SA ont été dépistées pour la maladie parodontale (MP) et la prévalence de cette dernière était de 50 % ; 378 femmes ont été assignées dans le groupe de traitement actif et 379 dans le groupe placebo. Les caractéristiques des patientes étaient similaires dans les deux groupes. Les informations sur les différents facteurs de risque d’accouchement prématuré ont été collectées.
L’analyse ajustée a mis en évidence une association positive entre la maladie parodontale modérée à sévère et l’accouchement prématuré avant 37 SA (OR = 4,5 ; IC 95 % : 2,2-9,2), avant 35 SA (OR = 5,3 ; IC 95 % : 2,1-13,6) et avant 32 SA (OR = 7,1 : IC 95 % : 1,7-27,4).
Dans le groupe traitement actif, on n’a observé aucune réduction du risque d’accouchement prématuré spontané (APS) (RR=1,19 ; IC 95 % : 0,95-4,24), bien au contraire on y a constaté une légère tendance à une élévation du taux d’accouchement prématuré (du fait d’une pré éclampsie ou à d’une retard de croissance fœtale). Autre résultat étonnant : le risque d’accouchement prématuré a augmenté nettement chez les femmes traitées ayant eu précédemment un accouchement prématuré par rapport aux femmes sans antécédent d’accouchement prématuré. Par ailleurs, aucune différence n’a été observée entre les deux groupes concernant le poids moyen à la naissance, la proportion des bébés de faible poids à la naissance et la morbidité/mortalité.
En conclusions, les résultats de cette étude suggèrent que le dépistage et le traitement de la MP chez la femme enceinte ne réduisent ni le taux d’accouchement prématuré, ni l’incidence de l’accouchement prématuré spontané. Ce traitement est au contraire soupçonné d’augmenter certains « sous-types » d’accouchement prématuré.
Dr Viola Polena, JIM
Macones GA et coll. : Treatment of localized periodontal disease in pregnancy does not reduce the occurrence of preterm birth : results from the Periodontal Infections and Prematurity Study (PIPS). Am J Obstet Gynecol. 2010 ; 202 : 147.e1-8.