L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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La « premature thelarche » comporte-elle un risque de puberté précoce ?
Le terme de premature thelarche (PT) désigne le développement isolé des seins, avant 8 ans, sans autre signe de maturation sexuelle. Son incidence est la plus élevée pendant la première année, décline durant les 2ème, 3ème et 4ème année et augmente légèrement après 5 ans. Sa cause demeure inconnue. Le développement des bourgeons mammaires du nouveau-né est considéré comme physiologique et n’est pas toujours inclus dans les études sur les PT. Les avis divergent sur les risques de progression des PT vers une puberté précoce vraie les taux variant de 10 % à 18 %. Une étude a été conduite en Israël portant sur 139 filles après avoir exclu celles qui évoluaient vers une puberté précoce dans l’année ou qui avaient une tumeur sécrétant des œstrogènes, une élévation de l’œstradiol ou eu une exposition aux œstrogènes. Les participantes ont été divisées en 3 groupes : début néonatal (n=52), nourrissons de 1 à 24 mois (53) et enfants de 2 à 8 ans (19).
Les 3 groupes ne différaient ni par l’âge gestationnel moyen mi par le poids de naissance ; 10 sur 12 prématurées étaient dans le groupe nourrisson ; 10 % avaient reçu du soja. Le développement mammaire était bilatéral 108 fois (S2 : 93, S3 : 15), unilatéral 31 fois (S2 : 31). Les tailles et les rapports âge osseux sur âge chronologique étaient comparables en déviations standard dans les 3 groupes. Les poids en DS étaient plus élevés après 2 ans qu’avant, en restant dans les normes.
Les taux de base de LH étaient indétectables à tous les âges et les taux de base et stimulés de FSH étaient plus élevés en cas de début avant 2 ans qu’après. Dans les 3 groupes, les taux de LH après stimulation étaient comparables et les androgènes surrénaliens normaux ; l’œstradiol était indétectable 109 fois sur 112 et transitoirement élevé 3 fois. Les échographies pelviennes étaient normales.
Pendant la durée du suivi, en moyenne 6,5 ans, la PT a régressé 63 fois (51 %), en 13 mois en médiane, est restée stable 45 fois (36 %), a progressé 4 fois et a été cyclique 12 fois. L’évolution progressive ou cyclique était plus fréquente en cas de PT après 2 ans (52,6 %) en comparaison des PT néonatales (13 %) et entre 1 à 24 mois (3,8 %) (p<0,001). Parmi les 78 filles suivies jusqu’à l’âge de 8 ans et plus, 10 (13 %) ont eu une puberté précoce centrale : 6 PT néonatales, une avec début à 6 mois et 3 avec début entre 4 et 6 ans. Aucun examen ne les distinguait des autres filles.
En conclusion, aucun paramètre ne permet de prédire le risque de puberté précoce en cas de PT.
Pr Jean-Jacques Baudon, JIM
De Vries L et coll. : Premature thelarche: age at presentation affects clinical course but not clinical characteristics or risk to progress to precocious puberty. J Pediatr 2010;156:466-71