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La dyscalculie, maladie du siècle ? |
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Le professeur de psychologie Jean-Paul Fischer qualifie la dyscalculie de maladie du siècle. Dans une récente étude, il démontre que 2 millions de Français éprouvent de profonds problèmes de calcul. la dyscalculie est une faiblesse dans l’apprentissage des opérations de calcul, une difficulté d’orientation dans le domaine des chiffres ou de la compréhension mathématique. "La dyscalculie est une notion introduite pour souligner des difficultés dans le traitement des informations numériques, notamment le calcul", explique l’Insee.
La dyscalculie est une notion introduite pour souligner des difficultés dans le traitement des informations numériques, notamment le calcul. Elle peut être acquise (c’est le cas de sujets qui savaient calculer mais qui ont perdu en grande partie cette capacité, par exemple à la suite d’un accident neurologique), ou développementale, si elle concerne des sujets incapables d’apprendre à calculer à un niveau normal. Si cette dernière peut concerner aussi bien les enfants que les adultes, la dyscalculie acquise doit concerner quasi-exclusivement les adultes. Or il n’existe guère d’études des occurrences de la dyscalculie à l’âge adulte en France, alors qu’il en existe de nombreuses sur des enfants ou adolescents.
L’étude menée par Jean-Paul Fischer, chercheur de l’université Nancy 2 et Camilo Charron de l’Université de Rennes tente donc d’estimer la proportion de personnes adultes dont les performances sont compatibles avec une dyscalculie, à partir des résultats de l’enquête Information et Vie Quotidienne (IVQ) 2004. Cette identification combine un critère de difficulté en calcul, et un critère de divergence entre performance en calcul et en français, pour des épreuves comparables. Notre hypothèse est bien celle d’une « singularité » de l’incompétence en calcul, qui doit être distinguée de celle d’une faiblesse commune à ces deux savoirs instrumentaux. Nous ne pouvons néanmoins parler que de sujets « potentiellement » dyscalculiques.
L’enquête IVQ 2004 ne permet aucun recoupement avec d’autres tests, par exemple neurologiques, et d’autres hypothèses que celle d’une « dyscalculie » peuvent être avancées, à commencer par celles relevant du déroulement de l’enquête, du fait d’une possible fatigue à la fin de l’entretien, quand les items de calcul sont proposés.
"Notre test conduit à identifier 387 participants vérifiant les deux critères sur les 10 213 de l’échantillon IVQ 2004 que nous avons pu analyser. De là, nous estimons à 2,95 % le pourcentage de personnes potentiellement dyscalculiques dans la population française, dont 0,55 % de dyscalculies ’profondes’ ", expliquent les chercheurs.
Santé Plus |
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