L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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La fonction respiratoire est altérée au cours de l’anorexie mentale
L’impact que pourrait avoir la malnutrition sur la physiologie pulmonaire et sur les performances des muscles respiratoire est encore mal connu, alors que cette information n’est pas négligeable d’un point de vue thérapeutique. A cet égard, l’anorexie mentale (AM) constitue un véritable modèle de malnutrition dans les pays riches. Une étude cas-témoins a inclus 27 patients (âge moyen, 24 ± 7 ans ; indice de masse corporelle, IMC = 16 ± 1 kg/m2) atteints d’une AM stable et autant de témoins en bonne santé, appariés principalement par l’âge. La maladie évoluait depuis en moyenne 6 ± 6 années).
Divers tests fonctionnels ont été réalisés dans les deux groupes, notamment la mesure de la pression inspiratoire maximale (PImax) et de la pression expiratoire maximale (PEmax). Les paramètres impliqués dans le contrôle de la respiration ont été également évalués. La comparaison intergroupe a mis en évidence des anomalies fonctionnelles statistiquement significatives chez les patients atteints d’une AM :
1) diminution de la capacité de diffusion du monoxyde de carbone (DLCO) (p< 0,001) ;
2) diminution de la capacité de diffusion pulmonaire corrigée par la ventilation alvéolaire.
Il en a été de même pour la capacité de diffusion membranaire (p<0,05). Ces anomalies fonctionnelles se sont progressivement aggravées en fonction de la durée de la maladie. Le volume capillaire du sang pulmonaire s’est avéré identique dans les deux groupes. Les mesures de la densité pulmonaire par l’analyse des données tomodensitométriques se sont avérées normales dans un sous-groupe de huit patients atteints d’une AM chez lesquels la DLCO était basse. La PImax et la Pemax se sont également avérées basses en cas d’AM (p<0,001 versus témoins). Cependant, la diminution légère ou modérée de la force des muscles respiratoires ne s’est pas aggravée au fil du temps. Les paramètres du contrôle de la respiration ont été similaires dans les deux groupes.
Les altérations de la fonction respiratoire constatées chez les malades atteints d’une anorexie mentale témoigneraient d’un élargissement progressif des unités pulmonaires périphériques, sans destruction significative des septa alvéolaires. Dans les trois premières années des formes stables de la maladie, s’installerait une nette faiblesse des muscles respiratoires qui semble peu ou non évolutive, une hypothèse à apprécier dans le cadre d’études de cohorte prospectives.
Dr Philippe Tellier, JIM
Gardini Gardenghi G et coll. Respiratory Function in Patients With Stable Anorexia Nervosa Chest 2009 ; 136 :1356-1363