L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Dépistage du risque cardiovasculaire : à la recherche de l’idéal
L’un des enjeux essentiels de santé publique est sans doute de pouvoir apprécier le rapport entre le bénéfice et le coût des campagnes de dépistage. Les autorités de santé doivent évaluer précisément l’équilibre entre le nombre de personnes à dépister ou à traiter et le nombre de cas de la pathologie concernée qui seront évités, en bref, le bénéfice attendu en termes de santé publique et de coût total. La réalisation de modélisations est désormais une aide précieuse pour les décideurs.
En utilisant une base de données de 25 639 patients suivis pendant 10 ans, une équipe de Cambridge a modélisé 7 stratégies de dépistage du risque cardiovasculaire et les a comparées à la stratégie « officielle » mise en place au Royaume Uni. Celle-ci consiste à inviter tous les patients âgés de 40 à 74 ans à se soumettre à un bilan cardiovasculaire approfondi, à la suite duquel ils sont pris en charge en fonction de leur niveau de risque. Le rapport coût/bénéfice de cette stratégie n’est pas encore évalué.
Les auteurs suggèrent qu’une alternative à ce dépistage de masse est de ne proposer un bilan cardiovasculaire qu’après avoir préalablement repéré les patients à risque par un dépistage à l’aide de scores validés, le score de Framingham, le score de Cambridge ou le score finlandais.
Selon ces modèles, la pré-sélection des patients aurait la même efficacité que le dépistage de masse, et éviterait un nombre identique d’accidents cardiovasculaires en tenant compte d’une participation des patients de seulement 60 %, sans doute plus réaliste que les 75 % estimés pour le programme officiel.
La stratégie consistant à proposer un bilan cardiovasculaire aux patients de 50 (au lieu de 40 dans le dépistage en place) à 74 ans obtenant moins de 60 % au score de Cambridge est la plus efficace selon les auteurs de l’étude. Ils remarquent toutefois que la méthode de pré-sélection des patients sur les seuls critères anthropométriques (tour de taille ou poids) qui certes est la moins coûteuse, n’est pas assez performante, non plus que celle basée uniquement sur une sélection par le score finlandais
Cette approche permettrait de réduire le coût du dépistage tout en diminuant les risques d’effets indésirables que sont l’anxiété et la fausse réassurance, préjudices psychologiques possibles et associés, selon plusieurs travaux, au dépistage de masse.
Dr Roseline Péluchon, JIM
Chamnan P et coll.: Estimating the population impact of screening strategies for identifying and treating people at high risk of cardiovascular disease: modelling study. BMJ 2010;340:c1693