L\'entrainement en aérobie diminue l\'hyperréactivité bronchique (HRB) et l\'inflammation systémique chez les patients souffrant d\'asthme modéré à sévère: un essai randomisé contrôlé.
Prévalence de la bronchoconstriction induite par l’exercice (BIE) et de l’obstruction laryngée induite par l’exercice (OLIE) dans une population générale d’adolescents.
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Endocardites infectieuses : impact diagnostique et thérapeutique des résultats de l’IRM cérébrale
Les endocardites infectieuses restent d’un pronostic réservé en dépit des progrès énormes accomplis dans les stratégies diagnostiques et thérapeutiques. L’imagerie médicale n’est pas étrangère à ces derniers. A cet égard, les complications neurologiques de ces endocardites peuvent avoir un impact majeur sur le plan thérapeutique et pronostique.
Est-il utile de détecter précocement les lésions cérébrales induites par cette affection cardiaque redoutable et l’IRM peut-elle jouer un rôle dans ce contexte ? C’est à ces questions que répond une étude de cohorte monocentrique prospective réalisée en France. Au total, le nombre de patients atteints d’une endocardite a été initialement de 130, la période d’inclusion étant comprise entre juin 2005 et octobre 2008. Deux experts ont conclu à une endocardite certaine (n=77) ou possible (n=50), selon les critères (modifiés) de Duke. Trois patients ont été finalement exclus. Cette classification et les stratégies thérapeutiques ont été établies juste avant puis après l’angio-IRM couplée à une IRM cérébrale. Les explorations ont été réalisées dans les sept jours qui ont suivi l’admission ou avant tout traitement chirurgical des lésions valvulaires.
Au sein de cette cohorte, 16 patients (12 %) ont été victimes d’un accident neurologique aigu et cliniquement patent. L’IRM, pour sa part, a mis en évidence des anomalies cérébrales chez 106 patients (82 %) à type de lésions ischémiques (n=68), de micro-hémorragies (n=74) ou encore d’anévrysmes infracliniques.
Si l’on se réfère seulement aux résultats de l’IRM, en excluant toutefois les micro-hémorragies, le diagnostic incertain d’endocardite qui concernait 17 patients sur 53 (32 %) est devenu certain (n=14) ou possible (n=3). La prise en charge thérapeutique de l’endocardite, à la lueur de l’IRM cérébrale, a été modifiée chez 24 patients sur 130 (18 %). Il en a été de même pour les indications chirurgicales (n=18 ; 14 %). Au bout du compte, l’IRM a eu un impact significatif sur le plan diagnostique et thérapeutique chez 36 patients (28 %), ce qui est loin d’être négligeable. Il reste néanmoins à évaluer le rapport coût-efficacité de cette approche basée sur l’imagerie morphologique.
Dr Philippe Tellier, JIM
Duval X et coll. : Effect of Early Cerebral Magnetic Resonance Imaging on Clinical Decisions in Infective Endocarditis. A Prospective Study. Ann Intern Med., 2010; 152: 497-504.