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Un Algérien sur quatre souffre de troubles du sommeil |
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Les troubles du sommeil constituent un véritable problème de santé publique, mais il demeure encore négligé dans sa prise en charge. Pourtant ils touchent un algérien sur quatre, soit une proportion de 26% de la population générale des adultes.
Selon le Pr Kacha, chef de service de psychiatrie à l’hôpital de Chéraga, les troubles du sommeil sont fréquents chez les adultes jeunes et les chômeurs en citant une étude épidémiologique réalisée dans son service.
« Il y a autant de femmes que d’hommes. Ces troubles deviennent plus fréquents lors des catastrophes naturelles ou des stress psychosociaux, insécurité, tremblement de terre, etc. « En dehors de ces aspects conjoncturels, les causes sont aussi multifactorielles », nous explique le Pr Kacha. Il cite, entre autres, les problèmes sociaux, conflits de toutes sortes, les frustrations, les maladies douloureuses et psychiatriques et même les joies extrêmes ; gagner au loto peut occasionner une insomnie, mais également les bruits en tous genres. Il signale que les troubles du sommeil ne sont pas systématiquement liés aux affections mentales, mais celles-ci s’accompagnent effectivement de troubles du sommeil.
Concernant les risques et les dangers que peuvent provoquer ces troubles, le Pr Kacha insiste sur les risques des accidents du travail et de la route et surtout le risque de développer des maladies, telles que les troubles coronariens et psychiatriques. Il signale aussi que les troubles du sommeil altèrent le fonctionnement diurne, les performances et un taux élevé d’absentéisme au travail. Quant à la prise en charge de ces troubles, le Pr Kacha souligne qu’une consultation de sommeil a été instaurée il y a trois ans à l’hôpital de Chéraga, malheureusement, peu de médecins nous adressent des patients.
Parmi les troubles les plus fréquents, le Pr Kacha parle de l’insomnie qui se présente sous plusieurs formes. Il cite ainsi les insomnies chroniques secondaires à un état anxieux, dépressif ou psychotique ; des insomnies aiguës à la suite d’un stress, l’insomnie psychologique, l’insomnie par retard de phase et l’insomnie sur syndrome d’apnées du sommeil.
« Dans la prise en charge, nous prenons le temps nécessaire pour évaluer le type d’insomnie, à savoir la symptomatologie, antécédents personnels et familiaux, examen physique et psychologique et agenda du sommeil pour éviter le passage de l’insomnie aiguë à l’insomnie chronique », a-t-il indiqué en précisant que la prise en charge est d’abord basée sur les règles d’hygiène du sommeil (la régularité dans les horaires), la relaxation et éviter l’automédication. Le traitement pharmacologique peut aussi être prescrit par le médecin traitant, tel que les tranquillisants mais surtout des antidépresseurs dans l’insomnie chronique. Pour le Pr Kacha, traiter l’insomnie exige du temps, de la bonne volonté du patient et du praticien.
Il est ainsi nécessaire d’informer la population générale et de former les praticiens en instaurant un module sur le sommeil et ses troubles dans le cursus médical universitaire qui consacre actuellement seulement deux heures d’enseignement à ce sujet.
elwatan
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